Chapitre 15 : Le premier Royaume ! Le titre divin de Jiang Fan !

Jiang Fan a transmis à Huang une grande quantité de connaissances de base. Ces notions, bien que banales pour les gens modernes, étaient complètement inconnues dans cette tribu primitive !

« D’endurer l’humiliation pour mieux réussir » : c’était la première leçon que Jiang Fan enseigna à Huang et « d’élargir la population et de former une armée », c’était la seconde.

« Une armée ? Qu’est-ce que c’est ? » demanda Huang, perplexe.

« Comment votre tribu a-t-elle vaincu ce gigantesque tigre à dents de sabre l’autre jour ? En combattant ensemble, c’est cela une armée ! » répondit brièvement Jiang Fan.

Huang hocha la tête, pensif. Curieux et studieux, il obéissait toujours aux enseignements de Jiang Fan et ne posait que rarement des questions. Il préférait réfléchir longuement après chaque leçon.

…

Le temps passa, et bientôt vingt ans s’étaient écoulés depuis l’alliance entre les tribus Man et Huang. Huang, autrefois un jeune homme, est devenu un adulte.

Après les quelques premières années d’enseignement, Jiang Fan s’arrêta et laissa ensuite Huang appliquer seul ses conseils.

« Guerriers, nous avons enduré vingt ans d’humiliation. Le temps de la vengeance est enfin venu. »

Sur la place centrale de la tribu Huang, Huang se tenait sur une plateforme élevée, devant lui, tous les guerriers de la tribu étaient rassemblés prêts à attaquer la tribu Man.

Au cours des deux dernières décennies, la tribu Huang s’était soumise à la tribu Man, leur envoyant des tributs réguliers de ressources et de femmes pour maintenir la paix. Dans l’ombre, Huang a suivi les enseignements de Jiang Fan.

Il a encouragé les naissances et l’agriculture en transformant le blé sauvage, le riz, les pommes de terre, les patates douces et d’autres plantes en cultures.

Il a aussi domestiqué des sangliers sauvages, des chevaux sauvages, des bisons et des loups, et il a aussi développé des outils agricoles plus avancés.

Et puis, il a entraîné des guerriers et fabriqué des armes dans le plus grand secret ! Il a également amélioré l’écriture et le langage.

Après vingt ans de développement, la population de la tribu avait déjà dépassé celle des Man, et elle les avait aussi surpassées dans d’autres aspects. Le jour de la revanche était arrivé.

« Huang ! Huang ! Huang ! » Les guerriers scandaient son nom. Durant ces vingt années de règne, il avait acquis une immense autorité. La guerre entre les deux tribus éclata de nouveau, mais cette fois-ci, la situation s’était totalement inversée.

Bien que le nombre de guerriers des deux côtés soit égal soit environ 2 000 guerriers, ceux de la tribu Huang formaient une véritable armée, tandis que ceux de la tribu Man suivaient toujours le modèle traditionnel de l’équipe de chasse.

Ils n’étaient pas du tout à la hauteur. Même le chef Man, autrefois le premier guerrier, était devenu corpulent. Vingt ans de plaisir l’avaient épuisé ; il ne lui restait que peu de sa force d’antan.

La fin du conflit ne faisait aucun doute. La tribu Huang triompha sans verser une goutte de sang. Le chef Man fut capturé, ligoté et amené devant Huang. Sans aucune pitié, il le fit exécuter, puis incorpora le reste de la tribu Man dans la sienne.

Désormais, il n’existait plus qu’une seule tribu sur la planète. Huang venait d’unifier les deux tribus et fut couronné Roi ! Un petit royaume, nommé « Xia », venait de naître.

Les gens ont construit une ville. Huang la nomma personnellement « Da Huang Cheng ».

Naturellement, tout cela fut réalisé sous l’influence de Jiang Fan.

Cependant, les années de travail acharné et les mauvaises conditions de santé de l’époque épuisèrent peu à peu Huang, qui s’approchait de la fin de sa vie.

Avec le peu de temps qui lui restait, Huang a continué à se consacrer à l’amélioration de la productivité et des divers systèmes.

Juste avant sa mort, il renvoya ses proches et se mit à murmurer sans cesse le mot « Père ». C’était le nom divin qu’il avait donné à Jiang Fan.

Jiang Fan, manipulant l’air en créant de légères vibrations, apparut près du lit de Huang.

« Père ! » Huang, les yeux pleins de larmes, se redressa soudainement, fou de joie.

« Père, j’ai accompli tout ce que vous m’avez enseigné », dit-il avec excitation.

« J’ai tout vu et tu as bien fait, » répondit Jiang Fan.

« As-tu un dernier souhait ? » demanda Jiang Fan.